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PROTHÈSE TOTALE DE HANCHE

CHIRURGIE PROTHÉTIQUE DE LA HANCHE

TOUT SAVOIR SUR LA POSE D'UNE PROTHÈSE TOTALE DE HANCHE

En 2018, plus de 150.000 prothèses totales de hanche ont été réalisées en France. Si l’indication est posée au bon moment, il s’agit d’une chirurgie qui donne d’excellents résultats.

Anatomie de la hanche :

La hanche est composée de deux os (fig 1) : la tête fémorale et le bassin. Ces os frottent l’un contre l’autre par l’intermédiaire d’un cartilage qui est très lisse et non inervé. Parfois, ce cartilage peut s’user et être ainsi source de douleurs.

Quand faut-il envisager la pose d'une prothèse totale de hanche ?

L’arthrose de la hanche est en fait une usure du cartilage (fig 2). Cette usure amène l’os de la tête fémorale à frotter contre l’os du bassin. Au début de l’évolution, l’usure est faible et la douleur qu’elle procure lors du mouvement peut être contrôlée par des antalgiques de faible intensité, comme le paracétamol. C’est lorsque cette douleur empêche les activités classiques de la vie quotidienne qu’il faut envisager une intervention prothétique de la hanche. En effet, l’usure du cartilage est irréversible et le remplacement prothétique de la hanche est la seule option thérapeutique une fois que le traitement médical est dépassé. 

Comment se déroule l'opération d'une prothèse totale de hanche ?

La durée d'une pose de prothèse totale de hanche est d’environ une heure. La chirurgie prothétique de la hanche est pratiquée patient allongé sur le dos, afin de pouvoir contrôler la longueur des membres pendant la chirurgie. L’abord de la hanche est réalisée par voie antérieure mini invasive qui passe entre les muscles sans les couper, ce qui permet une récupération plus rapide et diminue le risque de luxation (déboitement de la prothèse). La tête fémorale est ensuite retirée avec le cartilage usé. Le cartilage du bassin est quant à lui retiré à l’aide de fraises rotatives (fig 3). On prépare ensuite le fémur à recevoir l’implant fémoral (fig 4), puis on fixe en place les implants définitifs (fig 5). Ces implants sont distincts et sont ensuite emboîtés l’un dans l’autre (fig 6). À cet instant, et uniquement par voie antérieure sur table standard, on peut tester la stabilité de la prothèse et la longueur des membres inférieurs. Enfin, on referme le fascia qui enveloppe les muscles (rien d’autre n’ayant été ouvert) et la peau. Une radiographie sera effectuée pour contrôler le bon positionnement des implants.

1 - Hanche saine

Il n’y a pas de lésion cartilagineuse.

2 - Arthrose de la hanche

Douleur liée à l’usure des cartilages recouvrant la tête du fémur et le bassin.

3 - Ablation du cartilage usé

La tête du fémur est coupée et on enlève le cartilage abîmé du bassin à l'aide de fraises rotatives.

4 - Passage des râpes fémorales

Travail du fémur par des râpes de taille croissante pour le préparer à recevoir l’implant fémoral.

5 - Mise en place des implants

On fixe le cotyle prothétique dans le bassin et la tige fémorale dans le fémur.

6 - Prothèse totale de hanche en place

Les implants fémoral et cotyloidien sont placés l’un en face de l’autre.

Quels sont les risques de la chirurgie prothétique de la hanche ?

  • L’intervention chirurgicale provoque de façon systématique un saignement localisé avec hématome régional, qui peut être inconfortable. Un glaçage efficace permet de lutter contre cet inconfort.

  • Le risque le plus important, bien que très rare, reste l’infection du site opératoire. En effet, toute intervention chirurgicale nécessite une ouverture de la peau, qui reste la meilleure barrière contre les bactéries. Ce risque est d’environ 1%. Avant l’intervention, la recherche de foyers infectieux dentaires ou pulmonaires permet de le diminuer. Lors de l’intervention, une forte dose d’antibiotiques sera également administrée. Une infection du site opératoire nécessitera toujours une reprise chirurgicale au bloc opératoire pour lavage.

  • En post-opératoire précoce, et malgré l’administration d’anticoagulants, un caillot peut se former dans les veines du membre opéré et provoquer une phlébite.

  • La prothèse totale de hanche étant constituée de deux éléments distincts, maintenus en place uniquement par les muscles, ces deux parties peuvent se déboîter (on parle de luxation prothétique). Cette complication est rarissime par voie antérieure car aucun muscle ou tendon n’est sectionné.

  • Une inégalité de longueur des membres inférieurs post-opératoire peut être constatée, ce qui est rare lorsque l’intervention a lieu patient allongé sur le dos car la longueur des membres est comparée pendant la chirurgie.

Quelles sont les suites post-opératoires immédiates après la pose de une prothèse totale de hanche ?

On peut marcher sur la prothèse totale de hanche le soir même de l’intervention. La rééducation est débutée le 1er jour et la durée d'hospitalisation varie de 48 heures à quelques jours. La sortie peut facilement se faire à domicile si le patient n’est pas seul. Dans le cas contraire, un centre devra être envisagé. Des cannes sont utilisées en fonction de la douleur et sont généralement abandonnées à trois semaines. La reprise de la conduite automobile est possible dès lors que le patient se sent en confiance, le plus souvent vers un mois post-opératoire. La reprise d’un travail de bureau est le plus souvent possible au même délai post-opératoire, cela est plus tardif pour un travail très physique. La reprise des activités sportives portées (natation, vélo) fait partie intégrante de la rééducation. La course à pied sera reprise plutôt au 2ème mois post-opératoire.

Quels sont les résultats attendus à long terme suite à la pose d'une prothèse totale de hanche ?

La pose d'une prothèse totale de hanche permet dans plus de 95 % des cas de récupérer une marche normale et sans douleur. 9 patients sur 10 ont encore leur prothèse de hanche 20 ans après et les progrès médicaux font penser que les prothèses de hanche actuelles peuvent avoir de meilleurs résultats.

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